
L’impact du coronavirus sur le marché immobilier en France
29 mars 2020Le coronavirus bloque l’économie française et mondiale. Il est encore difficile de savoir quel sera véritablement son impact, mais on peut déjà s’attarder sur les effets qu’il pourrait avoir sur le marché immobilier en France.
Les prix de l’immobilier non impactés par le coronavirus ?
La pierre est souvent considérée comme une valeur refuge quand les autres pans de l’économie sont en difficulté. À ce titre, il est difficile d’imaginer que les prix du marché immobilier vont diminuer suite aux effets de la pandémie.
En effet, les biens immobiliers ne vont pas perdre de leur valeur à cause du virus, car l’immobilier reste un placement de long terme.
Par contre, on peut envisager une baisse de l’activité durant les deux prochains mois, et peut-être plus en fonction de l’évolution de l’épidémie. Actuellement, les Français sont davantage préoccupés par leur santé que par l’investissement immobilier. De ce fait, la demande devrait logiquement chuter durant cette période. Mais cette chute ne devrait pas avoir d’impact sur le prix.
L’immobilier locatif davantage concerné
Si les experts estiment que le prix d’achat des biens immobiliers ne devrait pas diminuer, le prix des loyers pourrait toutefois être impacté.
Le coronavirus a mis à l’arrêt ou au ralenti de nombreuses entreprises et beaucoup de travailleurs se retrouvent au chômage partiel. Les plus chanceux peuvent profiter du télétravail, mais rien ne garantit qu’ils puissent le faire à temps plein.
Au final, de nombreux foyers vont voir leurs revenus être fortement impactés durant la progression de la pandémie et la période de confinement.
Le gouvernement a d’ailleurs déjà pris la décision de rallonger la trêve hivernale de deux mois qui permet aux locataires en retard de paiement de ne pas pouvoir être expulsés de leur logement pendant deux mois supplémentaires.
Mais un ajustement des loyers pourrait se révéler nécessaire afin de permettre aux foyers ne disposant pas d’importantes réserves financières de pouvoir payer leurs futurs loyers dans cette période difficile.
À voir si le marché immobilier et si les propriétaires sont prêts à aller dans ce sens.
Les effets du coronavirus sur la construction immobilière
Le secteur de la construction immobilière risque lui aussi d’être touché par le coronavirus. Rien que les mesures de confinement vont réduire les effectifs lorsqu’un ou plusieurs travailleurs sont détectés positifs au virus.
En France, plus de 1,5 million de personnes travaillent dans le domaine de la construction immobilière, ce qui représente un risque élevé de contamination.
Sans oublier le marché des matériaux nécessaires à la construction qui devrait lui aussi être impacté.
En plus de la construction et de la production immobilières, d’autres secteurs immobiliers vont subir les effets du coronavirus : la promotion et l’aménagement.
Mais c’est également le cas des experts (géomètres, notaires, diagnostiqueurs) et des banques, où le télétravail n’est pas forcément possible à cause de données confidentielles ne pouvant être utilisées en dehors des locaux.
Conclusion : l’immobilier va-t-il pâtir du Coronavirus CoVid19?
Le marché immobilier en lui-même ne devrait pas être fortement impacté par le coronavirus.
Certes, la demande va diminuer le temps de l’épidémie, mais elle n’aura pas d’impact sur le prix des biens.
Par contre, on peut envisager que les loyers s’adaptent à la crise sanitaire que nous vivons, et en particulier pour les foyers les plus modestes. Reste à savoir si une telle mesure est possible.
Finalement, les secteurs les plus concernés risquent d’être ceux de la construction, de la production, de l’expertise et du financement. Ces domaines sont non seulement impactés par le ralentissement de l’activité immobilière, mais également par la propagation du virus qui obligent les entreprises et les travailleurs indépendants à respecter les mesures de confinement.
Mis à jour du 9 avril : nous venons de rédiger un contenu sur le viager libre à Marseille, de quoi vous donner du baume au coeur et des opportunités d’investissements en ces temps moroses.