
L’immobilier chutera-t-il en 2020 ?
16 janvier 2020L’immobilier en 2019 fut en vogue. Le nombre de transactions a dépassé la barre des un million, les prix ont flambé et les taux d’emprunts stables. Durant toute l’année de 2019, le taux d’emprunt n’a cessé de baisser (1.4 au début de l’année à 1.1 en novembre).
Cela a fait exploser les ventes. On a également noté une hausse des prix plus accentuée dans les grandes villes comme Paris, Nantes et Lyon.
Divers paramètres sont entrés en jeu pour expliquer cette flambée dans les grandes villes telles que l’attractivité économique, la croissance démographique ou encore certains aménagements urbains.
Cette hausse ne se fait pas tellement sentir en milieu rural du fait de la faible demande. Ce qui fut surprenant par contre est que le mouvement des gilets jaunes n’a eu aucun impact sur la bonne marche du secteur.
La bulle immobilière constatée en 2008 suite à la crise immobilière des subprimes ne semblait plus d’actualité en 2019 notamment grâce à une volonté politique de sécuriser le secteur autant au niveau des politiques bancaires qu’étatiques.
Une constance risquée ?
Rien ne laisse présager un changement considérable en 2020. Les taux d’emprunt ne risquent pas de flamber ni de chuter de manière significative.
Les prix vont s’aligner sur ceux de 2019 et le nombre de transactions ne risque pas de revenir à la baisse surtout en matière de viager.
La barre des un millions de transactions devront se maintenir pour cette année si aucune imprévue majeure ne survient.
Le prêt à taux zéro sera également maintenu pour les primo accédant dans les zones à faible affluence comme ce fut le cas en 2019.
Sur le plan fiscal, la loi Pinel et la loi Denormandie relatives aux dispositifs fiscaux de réduction d’impôts vont également être applicables en 2020. Toutefois, certains spécialistes sont sceptiques à l’égard de cette démarche qu’ils jugent de maintenir une stabilité artificielle.
Les fossés se creusent entre propriétaires et locataires, entre villes et campagnes. Les banques utilisent des spéculations en boucle pour compenser les faibles taux d’emprunt ce qui pourrait nous remettre dans le contexte de la crise immobilière de 2008.
Un changement majeur sur la taxe d’habitation
Cette année sera la première qui va enregistrer une baisse de la taxe d’habitation pour quatre-vingts pour cent des Français, après une hausse constante constatée ces dernières années.
Pour le reste, considérés comme les plus nantis, aucune fluctuation n’est envisagée. Cela entre dans une vision de justice et de solidarité sociale.
Toutefois, leur situation ne sera pas pérenne car la disparition de ladite taxe est prévue en 2023.